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YEK COMPAGNIE

« les plis du vêtement prenant autonomie, ampleur, non pas par simple souci de décoration, mais pour exprimer l'intensité d'une force spirituelle qui s'exerce sur le corps, soit pour le renverser, soit pour le redresser ou l'élever, mais toujours le retourner et en mouler l'intérieur »
Gilles Deleuze, Le pli, Leibniz et le baroque, Les éditions de minuit, 1988


Lorsqu’on entend “L’habit ne fait pas le moine” ce n’est pas complètement vrai. Nous décidons d’emprunter un style vestimentaire, un uniforme, par passion, pas choix, par un profond désir. Ce que dit Gilles Deleuze c’est que le choix du vêtement n’est pas un “simple souci de décoration”, il incarne ce que nous sommes vraiment ou que nous tentons d’être par tous les moyens possibles. En effet, l’homme est capable de persuasion et aussi envers lui-même. Si une personne ne se veut pas pieuse mais désire l’être, elle peut, mais ne le sera foncièrement jamais. C’est en cela que “l’habit ne fait pas le moine”.
Mais Deleuze insiste sur le fait que nous décidons de porter ce qui nous caractérise. Le vêtement devient “le moule” de notre “intérieur”.
Le logo de la YEK Compagnie se veut être un drapée. Un bout de voilage qui se meut délicatement à la présence du vent. Il évoque l’habit, la liberté du navigateur, la poitrine du matelot qui s’emplit d’embrun marin et qui dévoile l’excitation du grand départ. Il révèle aussi une partie de chacun de nous. Une transmission d’histoire, un motif redondant, un parfum imprégné dans les fibres délicates de la robe de grand-mère. Si ce choix s’est opéré naturellement et que ce bout de tissu se retrouve dans ce logo c’est que la YEK Compagnie désire raconter une histoire. Celle de chacun et de chacune. Celle de la vie. Celle des ancêtres les plus éloignés. Celle du monde. Par le biais du vêtement, du pli, des couleurs, des formes et des mouvements.

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